Seule sur le Transsibérien de Géraldine DUNBAR

Publié le par LES PASSIONS DE LAURA

Seule sur le Transsibérien par DunbarEditions TRANSBOREAL –302 pages – 4è de couverture

C’est par le légendaire Transsibérien que Géraldine Dunbar a choisi de renouer avec la Russie (où elle a effectué son premier voyage en 1992). Dans les gares où elle fait étape et lors de ses échappées dans la steppe ou la taïga, la voyageuse croise des gens d’horizons divers –cheminots, étudiants, militaires, chasseurs, pêcheurs, anciens déportés ou nouveaux riches-, tous réunis dans la vie du train, dont elle emprunte les trois classes. Après 10000 kms de l’Oural à l’Amour en passant par les rives du lac Baïkal, l’auteur atteint l’Océan Pacifique. Quatre mois d’enchantement, à goûter les zakouskis et le charme des conversations, à contempler l’infini des paysages, à visiter les villes de Sibérie et à vivre sous le regard attentionné des chefs de wagon pour enfin faire sien le mot de Tolstoï : « est seul vivant celui qui aime ».

L’auteur :

Géraldine DunbarGéraldine DUNBAR est née à Londres en 1972 d’une mère française et d’un père sud-africain. Ayant appris le russe au lycée, elle va une première fois en Russie en 1992. En 1994, elle y rencontre Alexandre Soljenitsine dans la gare de Iaroslav   à Moscou, de retour dans son pays natal après vingt années d’exil. Septuagénaire, l’ancien forçat, prix Nobel, avait tenu à retrouver sa patrie en train, en traversant ses terres deux mois durant, de Vladivostok à la capitale.

Titulaire d’un DEA d’Etudes Slaves, Géraldine DUNBAR a travaillé pour la BBC puis dans la pub à Moscou où elle a vécu de 1996 à 1999.

Désormais consultante indépendante en communication, elle s’implique aussi dans l’association Enfants du Monde-Droits de l’homme. Elle a deux enfants nés en 2007 et 2009.

Mon avis :

On sent tout au long de ce carnet de voyage la passion de l’auteur pour la Russie.

Elle nous la fait découvrir paresseusement tout au long de ces 4 mois que dure son voyage (qui prend habituellement une semaine), paresseusement parce qu’elle prend son temps pour saisir cet immense pays avec ses contradictions, entre traditions et hypermodernité, au travers de ses habitants. Elle fait des haltes plus ou moins longues et va à la rencontre des gens.

Et elle nous les fait partager ses rencontres, nous dépeignant tour à tour des métiers, des coutumes, des souvenirs de périodes noires, des habitudes de la vie quotidienne, des paysages, des atmosphères. Elle le fait avec de l’humour, de l’émotion et une infinie sensibilité.

J’ai beaucoup aimé ce livre tellement centré sur l’humain et le partage.

Je l’ai dévoré le temps de mon aller et retour en TGV Paris-La Rochelle , où l’ambiance n’avait rien de tel, chacun ayant les yeux vissés sur son ordinateur ou son lecteur de DVD, évitant le regard des autres, indifférent ( ?)… O tempora, ô mores !!  J’avais envie de leur lire à voix haute ce magnifique récit pour leur rappeler l’absolue nécessité et la beauté de l’échange réel, incarné, et pas seulement virtuel.

Cerise sur le gâteau, Géraldine Dunbar nous offre à la fin du livre, un florilège sur la Russie et le transsibérien (textes de grands auteurs russes et autres), un petit guide du transsibérien pour le cas où nous voudrions nous lancer dans ce magnifique voyage et un petit recueil d’œuvres littéraires, musicales, cinématographiques.

Citations - expressions magnifiques – trouvailles linguistiques :

* C’est beau les rencontres, il n’y a rien de plus précieux, ajoute-t-il. Il reste toujours quelque chose après, pas vrai ?

*Le volume est monté à la russe, c’est-à-dire sans limite, audible jusqu’au fond de l’univers. De quoi donner envie aux habitants des galaxies voisines de rejoindre la fête.

Publié dans LIRE

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A
<br /> Un beau voyage ...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> oui je le pense aussi.<br /> <br /> <br /> <br />